« Les impressionnistes à Londres, Artistes français en exil, 1870-1904 » : je me devais de ne pas rater cette exposition, friande comme beaucoup de cette peinture. Et quel écrin que le charmant Petit Palais… Le plaisir d’une pause dans le jardin vient toujours agréablement clôturer la visite. Mais commençons-la d’abord.

J’avais trouvé l’exposition sur Oscar Wilde très sombre, ce fut là encore ma première impression, mais qui s’est améliorée par la suite.
Alors que je commençais à parcourir la douzaine de salles, ma curiosité s’impatientait de découvrir quelque chose qui ressemble à de l’impressionnisme (au regard de mon niveau Gallimard Jeunesse, ne commence pas à t’exciter, toi le critique d’art averti, tu n’es pas sur le bon blog…toi qui par contre t’attends comme moi à un tableau un peu vaporeux tendance filtre Instagram avant l’heure, tu voix ce que je veux dire).

Les premières salles sont ainsi consacrées, à travers des documents et œuvres multiples, à la raison qui a poussé les artistes (mais pas qu’eux !) à quitter la France : la guerre franco-allemande. J’ai personnellement trouvé le rappel historique un peu long. Puis vient la présentation du Londres de l’époque.
Les peintures d’artistes français, comme James Tissot ou Alphonse Legros, croisées avec celles d’artistes étrangers, sont ensuite présentées dans des salles qui leur sont consacrées, de même que les œuvres des sculpteurs Carpeaux ou Jules Dalou.

J’ai vraiment apprécié de découvrir certains de ces artistes que je ne connaissais pas, quelques Rodin au détour, et plusieurs œuvres qui valent le détour. Mais toujours peu ou pas impressionnistes, malgré des textes proposant une mise en perspective…Comme un léger malaise de la quasi-escroquerie en train de se produire commence à s’installer, comme quand tu viens de cliquer pour virer 2400 euros au Bénin pour l’achat d’un bébé Saint Bernard pure race. L’impression qu’on veut te donner une impression d’impressionnisme, mais que tu ne vas pas en voir beaucoup…

Monet, Sisley et Pissarro font finalement leur apparition principalement dans deux salles sur la douzaine. Pour ma part, le plaisir d’admirer les différentes versions du Parlement de Londres ne fut pas de nature à assouvir complètement mes envies d’impressions, recalées encore par la clôture de l’exposition par des toiles de Derain. Certes présentées comme un hommage à Monet, mais selon le volume 2 de l’Histoire de l’art pour les Quiches, lui reste plutôt un fauve (le courant pictural, pas l’animal), et j’aurais préféré une dosette de plus d’impressionnisme conformément à mon ticket (oui je suis très terre à terre).

Bref, « les Artistes français en exil, 1870-1904 » eut été plus juste me semble-t-il, mais évidemment moins sexy. Les créateurs de l’exposition ne s’y sont pas trompés, et Jean-Pat’ de la comm’ a bien travaillé avec ce titre aguicheur, qui laisse comme une frustration à la sortie (qu’il convient de compenser par un gâteau au Café du petit jardin).

Ma curiosité fut donc un peu confuse, mais n’a pas du tout regretté d’aller voir cette exposition qui présente de très belles œuvres variées. Mentez juste à la vôtre sur le titre, c’est pour son bien ! A voir jusqu’au 14 octobre 2018.

Bien à vous, et à d’autres.

La Curieuse

Encore plus curieux :
http://www.petitpalais.paris.fr/expositions/les-impressionnistes-londres

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